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Le féminisme en 2020, c’est quoi?

Le féminisme.

Mot ayant mille et une définitions selon l’importance qu’on lui accorde. Chacun a son féminisme, avec des combats personnels et des luttes générales. De l’acceptation de son corps, ses kilos en trop (ou non), ses poils, à la discrimination systémique sur le marché du travail, l’égalité des sexes dans les sphères privées et publiques et la reconnaissance sociale, des combats à mener il y en a. Mais chaque femme et chaque homme leurs accordent différents niveaux de considération. Il n’y a pas de bon ou de mauvais, de vrai ou de faux féminisme.

Par conséquent, nous sommes maîtres de notre vision du féminisme et de ce que nous en faisons. C’est ce qui le rend particulièrement difficile à définir. Grosso modo, vous le savez, c’est lutter pour les droits des femmes et leur place dans la société. Et chez Middle aussi on se bat pour ça. Les “grosses têtes” de notre agence sont des femmes, et voir des femmes au pouvoir, ça donne espoir et courage.

Un gros bout de la lutte féministe, c’est le jugement de la société envers les femmes. Entre la façon dont nous choisissons de nous vêtir et le degré d’importance que nous accordons respectivement à notre carrière ou à notre vie de famille, les femmes sont relativement souvent jugées pour les choix qu’elles font et les positions qu’elles prennent. Une mère célibataire avec un enfant en bas âge n’est pas moins capable que n’importe quel autre candidat. Si elle se croit capable et que ses compétences répondent aux exigences demandées, laissez-lui sa chance! Le choix entre vie familiale et vie professionnelle ne devrait pas être imposé, we can do both!

 

Les plus grandes évolutions se sont passées durant le siècle dernier. L’élément déclencheur (et surtout révélateur) fut la Seconde Guerre Mondiale, où il a été subtilement rappelé que les femmes constituent 50% de notre population (à quelques virgules près) et qu’il serait bon de leur accorder les mêmes droits qu’à leurs congénères masculins. C’est grâce à des femmes d’exception, Thérèse Casgrain (Ligue des droits de la femme) et Idola Saint-Jean (Alliance canadienne pour le vote des femmes du Québec) pour ne nommer qu’elles, que les choses ont pu avancer, et qu’elles continuent d’évoluer.

Un petit rappel historique (le seul de cet article, promis) : les femmes ont eu le droit de vote au niveau du fédéral en 1917, et au niveau provincial en 1940. Nous, nouvelles générations, prenons cela comme acquis mais n’oublions pas qu’il y a 80 ans, nos consœurs se battaient pour y avoir accès. Leur héritage est précieux et nous pouvons tous et toutes apporter une pierre à cet édifice.

Alors non, cet article n’est pas directif et je ne tiens pas à vous dire comment vous positionner pour telle ou telle cause. Middle aime mettre en avant ses valeurs d’inclusion, d’égalité et de respect (et c’est pour ça que je suis fière de travailler dans une agence comme ça). Mon but ici, c’est de mettre en lumière des clichés, des légendes qu’on associe bien trop facilement aux féministes, et qui ne sont pas véridiques.

 

1 – Une féministe, c’est une femme seins nus qui manifeste dans la rue.

Oui et non. Le collectif des Femen est à l’origine de ce mouvement qui consiste en un groupe de femmes qui manifestent, seins nus, pour revendiquer des droits et dénoncer des injustices. Donc oui, certaines femmes s’expriment de manière « plus directe » que d’autres. Mais ne prenons pas les agissements d’une minorité pour les associer à la majorité. Chacun mène ses combats de la manière dont il l’entend et qu’il trouve juste, habillé ou non.

 

2 – Une féministe, c’est une femme aux cheveux courts, qui s’habille « comme un homme » et qui laisse pousser ses poils.

Really? Niveau cliché, il faut l’admettre, c’est le pire de tous. Une femme qui expose sa féminité VS une femme qui s’affiche telle qu’elle est, ont au moins un point en commun. Lequel?  Ce sont des femmes avant tout. Et l’attribut « féministe » ne devrait pas dépendre de si on porte une paire de talons ou si on laisse pousser nos poils, mais plutôt de notre manière d’agir et de défendre ce qui nous semble important. Le rouge à lèvre est accessoire, tout comme une paire de sneakers.

 

3 – Un homme ne peut pas être féministe.

Pourquoi? Pourquoi un homme ne pourrait pas vouloir que les femmes soient placées au même rang que lui? Ce n’est pas parce qu’il y a « fem » dans ce mot qu’il nous est réservé. Un homme a le droit de souhaiter la même considération que sa femme, un père a le droit de vouloir les mêmes opportunités pour son fils et pour sa fille. À titre personnel, mon père (un homme que j’admire) se considère comme féministe : il ne supporterait pas qu’un homme à mon égal (c’est-à-dire avec les mêmes qualifications et aptitudes) soit favorisé face à moi. Alors oui messieurs, le féminisme est un combat qu’il vous est autorisé à défendre et qui a même besoin de votre soutien! Parce que disons-le, ça serait quand même sympa d’être tous jugés par rapport à notre valeur en tant qu’individu, et non en tant que sexe pas vrai?

 

4 – Les féministes veulent que les femmes deviennent supérieures aux hommes.

Cette réponse est composée de deux parties. D’abord, comme dans tous débats et toutes idées, il y a des extrémités : des féministes qui veulent voir le sexe féminin dominant face au sexe masculin, de même qu’il y a des masculinistes qui militent pour l’inverse. Mais comme dans chaque discussion, ces extrémités ne représentent qu’un faible pourcentage de la population concernée. Ensuite il y a l’entre-deux, à savoir la vaste majorité, qui se bat pour ne pas être dévalué et être considéré avec les mêmes critères que les hommes. Alors non, la grande majorité des féministes ne veulent pas surpasser leurs congénères masculins, mais simplement être mangées à la même sauce.

 

5 – Les femmes ont gagné leur combat.

Si seulement… Un exemple parmi tant d’autres : d’après Radio Canada, en 2018 les femmes gagnaient en moyenne 13,3% par heure de moins que les hommes. C’est-à-dire que pour chaque dollar gagné par un homme en moyenne, une femme touche 87 cents. Dans ces chiffres, il faut lire de l’espoir : depuis 20 ans ce chiffre a diminué de 5,5 points! (Pour lire cet article, rendez-vous ici : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1335585/difference-salariale-statistique-canada) Donc non, le combat du féminisme n’est pas terminé, il en est même loin. Mais les efforts et l’envie sont là, et c’est tout ce qui compte!

De plus en plus, de nouveaux combats viennent se greffer à la lutte permanente du féminisme. L’Afro-féminisme, la bataille contre la grossophobie, le rapport de pouvoir, le harcèlement sexuel… sont tout autant de choses contre lesquelles nous avons tous un rôle à jouer. Car être dévalué à cause de son sexe est une chose, mais être dévalué pour sa couleur de peau ou ses kilos en plus, c’est vraiment la cerise sur le gâteau. 

De même, et c’est à ne pas oublier, la patriarcat et le machisme n’ont pas un effet négatif que sur les femmes. Pour les hommes aussi, c’est une pression constante de répondre aux normes définies par ces façons de penser : être assez “masculin”, être musclé, plaire aux femmes, avoir un poste à responsabilité, être respecté par la société. Les enfants aussi peuvent subir un impact négatif. Qui sommes-nous pour interdire à un petit garçon de jouer à la poupée et à une petite fille de jouer au ballon? Hormis créer une frustration grandissante et qui risque d’engendrer d’autres problèmes, ils n’ont rien à y gagner. Ce sont des enfants : s’amuser est leur priorité et non répondre aux règles sexistes.

Chacun d’entre nous mérite la même considération et n’oublions pas que notre enveloppe physique n’est que l’extérieur de notre personne. Et non, être « féministe » n’est pas un gros mot mais plutôt une vision d’un monde plus juste où l’être passe avant le paraître!

 

J’aimerai terminer cet article sur une note teintée de positivisme et d’espoir. Certes, l’égalité n’est pas acquise, mais regardons en arrière un instant et admirons le chemin parcouru, les victoires déjà obtenues et celles à venir. Les femmes et les hommes sont pleins de surprises, alors ne nous sous-estimons pas et continuons de lutter pour améliorer nos conditions de vie et celles de nos proches.

Alors mesdames et messieurs, soyez fiers d’être féministe et de lutter pour un monde où femmes et hommes seront considérés de manière égale!

Marie

Gestionnaire de projet

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