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L’harmonie d’une équipe passe par son leadership

Étrange de trouver un chef d’orchestre dans une conférence sur la tech? Pas tant que ça. Yannick Nézet-Séguin, chef de l’orchestre Métropolitain de Montréal, a offert une conférence sur le leadership dans le cadre de C2 Montréal, sujet qu’il a abordé dans la conférence Talent local, influence mondiale.

Le leadership gagnant

Que l’on dirige un orchestre, une entreprise ou une équipe sportive, les bases d’un bon leadership restent les mêmes. Être un dirigeant, et un bon, ça ne s’improvise pas.

Pour Yannick Nézet-Séguin, la première qualité d’un leader, et ce quel que soit son domaine, c’est de respecter le bagage de ceux avec qui on travaille; respecter les connaissances et compétences des autres est un point clé d’un bon leadership. Diriger une équipe, c’est comme diriger un orchestre: les expériences, compétences et aptitudes sont multiples, différentes et complémentaires. L’expérience ne doit pas empêcher d’être émerveillé par ce que peuvent nous apporter les autres.

Je trouve d’interagir avec les gens c’est quelque chose de merveilleux, qui demande de l’émerveillement et qui demande à chaque fois de faire table rase.

Être un bon chef, d’orchestre ou non, c’est également inspirer confiance à ceux que l’on supervise. La confiance est à double-sens, c’est pourquoi pour inspirer confiance, il faut faire confiance. De même pour le respect: être respecté dans sa position de leader commence par respecter ceux que l’on dirige.

Il ne faut pas oublier qu’être un leader c’est aimer être au contact des gens, car c’est ce contact et la synergie avec ceux aux côtés de qui nous travaillons qui donnent un sens à ce que nous faisons, quel que soit notre domaine.

Le leader, celui qui montre l’exemple

Avant d’être un dirigeant, il faut être un passionné. Passionné par ce que nous faisons, mais également par ce que les autres ont à nous apporter professionnellement et humainement. Le monde professionnel en est un qui regorge de possibilités d’apprendre, notamment des autres, quelle que soit notre position dans la hiérarchie. Un leader se doit d’être une inspiration pour les autres, et pour être cette inspiration il faut qu’il garde sa passion pour son domaine et son authenticité vis-à-vis de son amour pour son travail.

Mon authenticité, c’est à dire montrer que j’aime ce que je fais. La passion. Et ça on l’oublie souvent quand on est en position de leader, comme directeur, directrice, chef […] on oublie que ce qu’on doit faire c’est inspirer les gens.

Cette authenticité est également ce qui va bâtir la confiance, et de cette confiance découle la communication qui est également l’un des piliers du leadership. Si la place de dirigeant, de leader ou supérieur, peu importe comment elle est nommée, peut paraître difficile à cause de son image de « correcteur », il faut essayer de se détacher de cette vision pour se positionner en tant que premier soutien de ceux que l’on dirige.

À l’Agence Middle, notre hiérarchie est horizontale et basée sur la communication et la confiance. Même si nous avons conscience des postes et responsabilités de chacune, nous sommes aussi libres de communiquer sans appréhension que pourrait provoquer un leadership avec une hiérarchie très marquée.

Nous avons également la chance de travailler dans un environnement diversifié, que ce soit par les origines, les compétences, les qualifications et les parcours professionnels, tous différents.

Cette diversité nous permet d’apprendre les unes des autres, professionnellement mais aussi humainement. Nous n’affirmons pas que ce modèle est LE modèle, unique et immuable. C’est celui qui fonctionne pour nous, et il trouve ses résonances avec la vision de Yannick Nézet-Séguin.