Le début de la vie professionnelle, trouver son premier emploi « d’adulte », favoriser la pratique face à la théorie, envoyer des CV et lettres de motivation sans compter, chercher des nouvelles offres à chaque heure du jour et de la nuit, espérer, être déçue, réussir parfois. Oui, la vie adulte, ça fait peur. C’est des responsabilités, des obligations, du stress, des succès et des échecs. Mais encore faut-il y arriver, et lorsqu’on passe du statut d’étudiant au statut « adulte », c’est vraiment deux salles, deux ambiances.
Jeune française arrivée à Montréal en 2015, je vous livre un petit bout de mon histoire, une parcelle de ma vie récente qui a été source d’angoisse mais de laquelle je suis sortie grandie.
Comme je vous l’ai déjà dit, je suis arrivée dans la ville aux cents clochers en août 2015, des rêves pleins la tête, des papillons dans le ventre. Le début d’une grande histoire. Je suis originalement venue ici pour étudier la criminologie à l’Université de Montréal, et vous le comprendrez assez vite : le plan initial n’a pas été respecté. J’ai préféré explorer le monde qui m’entoure et satisfaire ma (très grande) curiosité en graduant un bac par cumul en anthropologie et psychologie, que j’ai complété avec un certificat en publicité terminé cet avril. Oui, mon parcours n’a pas été des plus linéaires mais c’est ce qui en fait sa valeur, et j’aime me dire que sa force est son unicité.
J’ai décidé d’ajouter un stage en tant que Responsable communication marketing au sein du Baroudeur, une startup montréalaise (voyez-le un peu comme la cerise sur le gâteau sur le sujet de mon énorme curiosité). J’y ai géré les réseaux sociaux, le site internet, la boutique en ligne et fait de la création de designs de février à juillet. Autrement dit : j’ai plongé dans le grand bain, et j’ai aimé ça.
J’ai commencé le début de mes recherches d’emploi à la fin du mois d’avril. Plus d’une cinquantaine de candidatures envoyées avec une lueur d’espoir à chaque fois (parce qu’on ne sait jamais), peu de réponses, dont la grande majorité étaient négatives. S’en suivent perte de conviction et d’optimisme, remise en question, idée de prendre un petit job en attendant LE bon. Qu’on se le dise aussi, l’arrivée de notre compagnon Covid ne m’a pas facilité la tâche.
Puis, dans l’océan d’annonces qu’on trouve sur le web, une licorne apparaît sur mon écran, suggérée comme une offre d’emploi qui pourrait me convenir. Elle était imprégnée d’enthousiasme, de bonheur et de girl power. Je me suis donc retrouvée à postuler à l’emploi de Gestionnaire des réseaux sociaux et Créatrice de contenu chez l’Agence Middle, et j’ai su que c’était lui (enfin j’espérais surtout). Dans l’annonce, il était écrit qu’un des atouts majeurs était d’aimer les licornes et les petits chiens. Mon compte Instagram, abonné à une dizaine de comptes de chiots adorables, a lui aussi compris que ce job là était pour nous. Ma nouvelle mission fut d’écrire une lettre de motivation qui leur donnerait une envie de m’engager aussi grande que la mienne d’y travailler. Alors, armée d’inspiration et de café, j’ai écrit. (Et ne leur dites pas, mais cette lettre est celle que j’ai pris le plus de plaisir à écrire).
J’ai donc répondu à cette annonce le jour même de sa publication, le 11 juin. Le soir même, je recevais une réponse de Rebecca qui disait que mon profil les intéressait et que j’étais invitée à faire une entrevue par vidéo conférence. Joie.
L’entrevue se déroule quelques jours après avec Rebecca et Gabrielle, composée de beaucoup de questions me concernant, mes compétences et mes préférences, un intérêt manifesté dans les deux sens. J’en ressors pleine d’optimisme et d’espoir, en espérant que le sentiment soit réciproque. Le 22 juin, je passe à l’étape suivante : rédiger un publication Facebook sur un client actuel et un billet de blog au sujet libre (en français et en anglais of course). Réjouissance.
J’envoie mes rédactions le 25 juin et l’attente recommence, toujours accompagnée par son ami Espoir. Le lendemain, le 26, je reçois une bonne nouvelle : elles ont plu et je suis invitée à l’entrevue finale : quel beau cadeau pour célébrer mes 23 ans! (Oui, c’était le jour de mon anniversaire!) Exaltation.
Je prends rendez-vous pour cette nouvelle rencontre qui se fera en personne. Le 30 juin, à la fois stressée et excitée, je pars vers la Maison Notman pour rencontrer cette belle équipe, composée de Rebecca, Gabrielle, Karelle et le petit nouveau : Monsieur. Je découvre l’image exacte que je m’étais imaginée en lisant l’offre d’emploi : de l’enthousiasme et de l’optimisme flottant dans la salle de réunion, mélangés à des rires. L’objectif de cette rencontre était de voir si j’allais être un bon fit avec l’équipe. J’en suis sortie encore plus agréablement surprise que toutes les fois précédentes (et le challenge était corsé). Le lendemain : appel de Rebecca à 5h30 : JE SUIS PRISE! Bonheur.
J’ai donc officiellement commencé les débuts de mon poste de Gestionnaire des réseaux sociaux et Créatrice de contenu à l’Agence Middle le 6 juillet 2020. Je ne vous cache pas que j’en suis plus que fière.
Dans mes cours de publicité, mes professeurs parlaient des agences comme un monde très dynamique, sans routine et qui permet d’évoluer autant sur le plan personnel que professionnel. Pour beaucoup d’étudiants (dont moi), l’idée de travailler dans une agence est donc très rapidement devenu un goal. Plusieurs stratèges, directeurs artistiques et concepteurs-rédacteurs sont venus parler de leurs expériences et à quel point ils s’élevaient à travers leur job. Ils ont donc contribué à cet idéal que nous percevions en classe, ces dream jobs, que nous espérions tous décrochés un jour.
Vous voulez un petit secret? J’ai réussi. J’ai mon dream job. Et ce n’est que le début.